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Photo du rédacteurjulia ghilini

Mieux s'alimenter pour réduire vos douleurs inflammatoires.


L'inflammation est une réponse immunitaire naturelle du corps qui se déclenche pour protéger les tissus contre les dommages ou les infections. Cependant, lorsque cette inflammation devient chronique, elle peut entraîner une douleur persistante et des complications plus graves. Une alimentation adaptée peut jouer un rôle clé dans la réduction de cette douleur inflammatoire.


Le processus inflammatoire se manifeste par une dilatation des vaisseaux sanguins, augmentant le flux sanguin vers la zone touchée. Cette réaction provoque chaleur, rougeur, et œdème, et comprime les nerfs, ce qui engendre la douleur. Si l'inflammation est habituellement temporaire et se résorbe une fois les dommages réparés, elle peut devenir chronique lorsque la guérison est incomplète. Dans de tels cas, le risque de complications, comme la fibrose ou des altérations fonctionnelles du tissu, augmente, particulièrement chez les personnes souffrant d'obésité ou de maladies chroniques comme le diabète, les maladies cardiovasculaires ou auto-immunes.

L'alimentation joue un rôle essentiel dans la gestion de l'inflammation. Une alimentation riche en aliments transformés, en graisses saturées, en sucres et en glucides raffinés peut favoriser une inflammation chronique. Pour la réduire, il est recommandé de :


  • Limiter la consommation d'aliments ultra-transformés.

  • Réduire l'apport en sucres à 90-100g maximum par jour.

  • Augmenter les apports en fibres, avec trois portions de 150g de légumes et deux portions de 150g de fruits par jour.

  • Consommer des acides gras insaturés (oméga 3, 6, 9) présents dans les poissons gras, les huiles végétales (colza, tournesol, olive), les oléagineux, et le soja.

  • Privilégier les farines complètes, les céréales variées (maïs, blé, avoine, sarrasin, boulgour, riz, quinoa), et les légumineuses.

  • Suivre les recommandations de l’A.N.S.E.S, qui préconise un équilibre entre protéines végétales et animales à 50/50, avec un maximum de 500g de viande par semaine, dont 175g de charcuterie.


Ces recommandations visent à prévenir l'inflammation chronique. Bien que changer ses habitudes alimentaires puisse être difficile, il est important de le faire sans contrainte, en respectant ses convictions et en choisissant des options qui conviennent le mieux à chacun.


Inflammation et tissu adipeux


Les adipocytes, cellules responsables du stockage des graisses, peuvent devenir une source d'inflammation chronique en cas de mauvaises habitudes alimentaires. Une alimentation déséquilibrée peut entraîner une augmentation de leur volume, ce qui favorise la production excessive de messagers inflammatoires. Cette inflammation peut alors causer des douleurs et conduire à des troubles métaboliques plus graves, comme le diabète de type II et l'hypertension.


Le manque d'activité physique accentue ces problèmes, soulignant l'importance de bien manger et de rester actif. Selon l’Insee, en février 2023, un Français sur deux était en surpoids ou obèse, avec une prévalence de l'obésité qui a doublé en 23 ans, passant de 8,5 % en 1997 à 17 % en 2020.


Inflammation du côlon


Le syndrome du côlon irritable (SCI) est une autre manifestation de l'inflammation chronique, touchant environ 10 % de la population française. Bien que ses causes précises soient encore mal connues, un déséquilibre du microbiote intestinal semble jouer un rôle clé. Ce microbiote, essentiel pour la digestion et le métabolisme, dépend de la consommation de fibres. Un apport insuffisant en fibres, ou l'ingestion d'émulsifiants présents dans les aliments transformés, peut provoquer une dysbiose, aggravant l'inflammation.


Pour atténuer les symptômes du SCI et réduire l'inflammation, il est conseillé d'adopter un régime alimentaire riche en fibres, équilibré et varié. Si certains aliments provoquent de l'inconfort ou de la douleur, il est important de les identifier et de privilégier ceux qui n'aggravent pas les symptômes.


Comme l'a dit Hippocrate, "Que ton aliment soit ta seule médecine". Une alimentation saine et adaptée est donc une stratégie clé pour mieux gérer et réduire la douleur inflammatoire.



Bibliographie numérique


1. [Médecine Sciences 2011](https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2011/09/medsci20112711p993/medsci20112711p993.html)

2. [Inserm - Adipocyte inflammatoire](https://presse.inserm.fr/adipocyte-inflammatoire-de-lobese-une-cellule-en-perte-de-controle/5750/)

3. [Inserm - Obésité et surpoids](https://presse.inserm.fr/obesite-et-surpoids-pres-dun-francais-sur-deux-concerne-etat-des-lieux-prevention-et-solutions-therapeutiques/66542/)

4. [Médecine Sciences 2021](https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2021/06/msc200310/msc200310.html)

5. [Inserm - Additif alimentaire](https://presse.inserm.fr/un-additif-alimentaire-couramment-utilise-altererait-le-microbiote-et-lenvironnement-intestinal-humain/44394/)

6. [Santé log - Colite et cancer](https://www.santelog.com/actualites/pourquoi-la-colite-mene-au-cancer-colorectal)

7. [PMC - Microbiote](https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3443017/)

8. [Allergie Québec - Immunité](http://allerg.qc.ca/Information_allergique/Communique_de_presse-ImuPro_300_ND_27-10-07.pdf?t=1628698739987)

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